25/07/2024 undernews.fr  4min #253411

Stress numérique : une véritable épreuve en 2024

Malgré la loi censée instaurer un droit à la déconnexion, il est flagrant que le stress numérique devient un véritable problème du quotidien, avec des impacts sur la vie et la santé potentiellement importants sur les personnes concernées. Encore largement non respectée, la loi liée au bien être numérique chez les salariés n'arrive pas à endiguer le phénomène de vie professionnelle qui empiète sur le vie personnelle.

Le vote de cette loi  remonte à 2016, mais peu de société et de salariés là respecte en 2024. Les derniers sondages estiment à 36 % le nombre de salariés sans « droit à la déconnexion », le pire étant le travail en vacances ou bien en dehors des horaires légales du contrat de travail pour ceux étant en télé-travail. Or, il est largement démontré aujourd'hui que le phénomène de sur-connexion peut avoir des conséquences négatives sur la santé mentale et physique des hommes et des femmes exerçant une activité concernée par le problème.

Ordinateurs, tablettes, smartphones, mails, outils de visioconférence, messageries instantanées, Internet, … autant de canaux qui envahissent peu-à-peu notre vie quotidienne, parfois tellement nombreux et variés que notre capacité de traitement se retrouve dépassée ! Bien entendu, le phénomène s'est fortement accentué sur la période post-covid… la majorité des salariés passe dorénavant leurs journée sur écran. Le phénomène fait beaucoup parler et de nombreuses études sont en cours. On en parlera selon les termes : « infobésité », « pénibilité numérique », « stress numérique » ou encore « technostress ». Ces maux professionnels insidieux touche beaucoup plus de travailleurs que l'on ne pourrait le croire, notamment à cause du mauvais management et des nouveaux modes de travail qui encouragent les sollicitations perpétuelles créant une tension nerveuse importante et chronique. Une étude remontant à 2018 montrait déjà que près de « 7 Français sur 10 seraient incapables de se passer d'outils connectés plus d'une journée ».

Si l'on résume la situation, la sur-connexion entraine une surcharge mentale et une situation d'isolement qui peuvent s'accentuer jusqu'à la perte de contrôle et le risque final : le burn-out. Inutile de préciser que ce risque est aujourd'hui largement populaire, et devient un véritable problème de santé publique pour la Sécurité Sociale notamment avec la gestion des nombreux arrêts de travail liés. Les conséquences de cette situation de stress intense pour le corps humain sont non seulement mentales mais aussi physique, avec notamment une augmentation des risques cardio-vasculaires, des risques métaboliques, et une perte d'immunité, des troubles musculo-squelettiques, de l'anxiété, des troubles du sommeil, une dépression (la liste peut-être largement rallongée avec la parte de libido, les troubles de l'érection comme détaillé  sur ce site, réduction des performances au travail, isolement, etc.). Les conséquences physiques et mentales se rapprochent de celles typiques des addictions. Les chiffres clés actualisés peuvent être consultés  sur le site de l'ICN, l'Observatoire de l'infobésité et de la collaboration numérique.

L'hyper-connexion et le bruit numérique ne cessent d'augmenter et leurs effets délétères sont désormais omniprésents dans notre société de connexion. Le risque que ces phénomènes croissent jusqu'à un seuil de toxicité n'est pas négligeable. Pour éviter cela, il faut d'or-et-déjà apprendre à se protéger, notamment en s'appliquant des restrictions d'horaires, des restrictions d'informations à l'essentiel pour minimiser le bruit numérique inutile et nuisible, ou encore en appliquant des créneaux sans écran. Enfin, il est fortement recommandé de pratiquer des activités déconnectées, comme de la lecture, du sport, des activités manuelles etc. Il est crucial que les entreprises fasse aussi des efforts permettant de combattre ce phénomène en établissant des règles digitales saines et en les respectant sur le long terme, ainsi qu'une charte de  télé-travail permettant de protéger les employés des risques.

Pour finir sur le sujet, il est utile de rappeler que l'employeur peut être poursuivi pour « harcèlement numérique » s'il ne respecte pas les horaires de travail et le temps de repos légaux des employés depuis le vote de la loi énoncée en début d'article.

L'objectif de chacun doit être de ne pas se laisser posséder par l'outil connecté ! Un sacré challenge de nos jours il faut en convenir, mais néanmoins pas irréalisable.

Note : article publi-rédactionnel.

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